Les enfants racontent
Alex, CM2 École Mistral
« Là où j’habite se trouvait un banc où moi et mes amis on se retrouvait toujours. Mais depuis 1 an environ ils l’ont enlevé et maintenant on ne sait jamais où se voir, alors on traîne dans la rue sans pouvoir s’asseoir et discuter de nos journées. »
Anissa, CM2 École Pont de Suve
« Sur le boulevard de Strasbourg à Toulon se trouve un Fast-Food connu. Ce jour-là nous y sommes allés avec toute ma famille. Mais à cause du Covid on ne peut plus manger à l’intérieur, mais on voulait manger tous ensemble alors on a cherché et on a dû traverser toute la ville pour aller au parc pour trouver un banc. Mais pourquoi il n’y a des bancs que dans les parcs ?»
Frédérique, CM2 École Muraire
« Un jour je me suis rendu compte que les bancs étaient importants car j’ai vu plusieurs choses qui se passent dessus. Une fois j’ai vu une dame qui revenait des courses mais c’était lourd pour elle, du coup elle a tout posé sur le banc jusqu’à que son mari vienne l’aider. Une autre fois j’ai aussi parlé à ma grand-mère qui ne peut plus trop bien marcher et elle devait s’asseoir sur les rebords des fenêtres des gens ou sur des poteaux qui sont sales. »
Mehdi, CM2 École Pont de Suve
« Pendant les vacances d’hiver après une journée de ski avec ma famille, on a voulu s’asseoir un peu mais on ne voyait pas de bancs jusqu’à ce que je remarque une fourrure au loin. On se demande d’abord ce que c’est et comme je suis courageux je vais voir mais j’avoue que j’ai un peu peur. Et en fait c’était un banc normal mais pour pas que l’on ait froid les gens ont mis une fourrure dessus. En tout cas ça nous a bien fait rire et j’aime bien me le rappeler. »
Tamara, CM2 École Pont de Suve
« Quand j’habitais en Italie, il y avait un banc dans le parc où moi et ma mère allions tous les jours. Un jour une petite fille, qui avait presque mon âge, s’y trouvait et nous avons commencé à discuter et nos mères aussi. Depuis ce jour, on est toutes amies et on se voit très souvent. »
Léa, souvenir d’enfance
« Quand j’étais en maternelle le bus où ma mère m’emmenait arrivait toujours trop tôt à l’école. Cette école était divisée en 2 sections M1 et M2, devant chacune des portes d’entrée se trouvait un banc où je patientais tous les matins. Mais un jour j’ai remarqué que de l’autre côté, devant l’entrée de l’autre classe, une fille attendait tous les matins, elle arrivait en avance comme moi. Pendant longtemps nous avons attendu toutes seules chacune sur notre banc mais un jour je suis allée la voir et je lui ai dit « Quitte à attendre, attendons ensemble » et depuis ce jour nous arrivions et discutions de tout et de rien sur le même banc. Nous sommes devenues amies et nous le sommes toujours.»
Julie, « Le goûter »
Quand j’étais à l’école primaire, ma mère venait me chercher à la sortie. J’étais très contente de la retrouver mais avant de lui raconter ma journée, elle m’emmenait à la boulangerie. Juste à côté de celle-ci se trouvait un grand parc rempli de jeux pour enfants. Mais moi je ne voulais pas jouer mais bien m’asseoir avec ma maman sur un banc et pouvoir tout lui raconter.
Hélène Guillemard, «Mon banc»
Il était une fois, un jour sans joie.
Dans ce jardin vert,
mais dénudé d’amour.
Je m’asseyais sur ce banc où
mon âme se vidait et soupirait !
Enfermé dans un monde glacial
mon être assoifé de réconfort
absorbait la moindre source de chaleur :
Celle du soleil aux doux rayons,
à une main tendue
apaisante et guérissante ;
ou dans la semence d’une parole
vivifiante, réconfortante.
Mais voici qu’on vint à ma rencontre
Je pensais alors partager mon banc,
mon parc sans fleurs,
mon panier de friandises.
À la clairière d’une discussion
embroussaillée,
je vis sur le chemin de la guérison
resurgir L’ESPOIR
qui allait enfin revêtir mon cœur
d’une couleur de fête !…
